mercredi, septembre 27, 2006

Michelangelo Antonioni, sublime




Actualité  : avril 2015

AUX ORIGINES DU POP



CINEMATHEQUE FRANCAISE PARIS
Du 9 avril au 19 juillet 2015

Lu, Me à Sa 12h-19h

Nocturne le jeudi jusqu'à 22h 
Dimanche 10h-20h
www.cinematheque.fr 







Actualité  : septembre 2006

MICHELANGELO ANTONIONI
Quatre films de Michelangelo Antonioni viennent récemment de faire l'objet d'une belle édition : Un coffret propose Chronique d'un amour, La Dame sans camélias, Le Désert rouge avec en supplément un documentaire sur le cinéaste comprenant d'étonnantes images d'archives, deux courts métrages réalisés par lui à ses débuts (Nettoyage urbain de 1948 et La Rayonne de 1949) ainsi qu'un entretien avec une universitaire sur Le Désert rouge.
Mais aussi un DVD Profession : Reporter (Carlotta edition).



CRONICA DE UN AMOR (CHRONIQUE D’UN AMOUR) : 1950 - avec : Lucia Bose (Paola Molori), Massimo Girotti (Guido), Ferdinando Sarmi (Enrico Fontana), Gino Rossi (Carloni, le détective).
En retrouvant son ancienne maîtresse, mariée sans amour à un riche industriel, un homme ravive le souvenir d'un meurtre provoqué il y a plusieurs années (il a laissé tomber sa fiancée d'alors dans une cage d'ascenseur). Les deux amants reprennent leur liaison et envisagent l'assassinat du mari.
Pour son premier long métrage, réalisé en 1950, Antiononi signe une œuvre originale. Il adopte le schéma du film noir (enquête de détective, projet de meurtre, lumière tamisée) mais cette histoire classique d’ amants criminels y est traité sans dramatisation avec en toile de fond la tension sociale existant entre les deshérités de l'après guerre et ceux qui profitent largement du "miracle économique" du plan Marshall.

LA SIGNORA SENZA CAMELIE (LA DAME SANS CAMELIA) 1952/53 avec : Lucia Bosè, Andrei Checchi, Gino Cervi, Ivan Desny
Lucia Bosé tient, dans La Dame sans Camélias un rôle prévu à l'origine pour Gina Lollobrigida. Une actrice de cinéma, mariée à un producteur ambitieux et jaloux, devient la maîtresse d'un diplomate qui ne voit en elle qu'une aventure d'un moment.
Le film confirma à la fois le regard impitoyable que le cinéaste pose sur les hommes, qui se montrent souvent d'une veulerie et d'une lâcheté sans nom envers les femmes, mais aussi “ce goût de l'ellipse et cette forme de décentrement” qui ont caractérisé la modernité du cinéma d'Antonioni ( l'action principale se passe alors hors champ, la caméra quitte les protagonistes à des moments intenses).


IL DESERTO ROSSO (Le desert rouge) - 1964 - Avec : Monica Vitti (Giuliana), Richard Harris (Corrado Zeller), Carlo Chionetti (Ugo).
La femme d'un ingénieur de la région industrielle de Ravenne a sombré dans une sorte de névrose. Une brève liaison avec un collègue de son mari n'apportera aucun apaisement à son angoisse. À noter l’usage magnifique de la couleur, l'invention d'espaces monochromes, l'irruption de taches vives, mais aussi la brume et la fumée…
Cette fois-ci, déclarait Antonioni, il ne s'agit pas d'un film sur les sentiments. Les résultats obtenus dans mes précédents films qu'ils soient bons ou mauvais, beaux ou laids sont ici dépassés et caduques. Le propos est tout autre : auparavant c'était les rapports des personnages entre eux qui m'intéressaient mais ici le personnage central est confronté aussi au milieu social, ce qui fait que je traite mon histoire d'une façon toute différente. Il est trop simpliste, comme beaucoup l'ont fait, de dire que j'accuse ce monde industrialisé, inhumain où l'individu est écrasé et conduit à la névrose. Mon intention au contraire, (encore que l'on sache souvent très bien d'où l'on part mais nullement où l'on aboutira) était de traduire la beauté de ce monde où même les usines peuvent être belles. La ligne, les courbes des usines et de leurs cheminées apparaissent peut-être même plus belles qu'une ligne d'arbres que l'œil a déjà trop vue. C'est un monde riche, vivant, utile. Ce que je veux dire : en situant l'histoire du désert rouge dans le monde des usines, je suis remonté à la source de cette sorte de crise qui comme un fleuve reçoit mille affluents se divise en mille bras pour enfin tout submerger et se répandre, partout.


PROFESSIONE : REPORTER (PROFESSION : REPORTER) – 1974 - Avec Jack Nicholson (David Locke), Maria Schneider (la jeune fille), Jenny Runacre (Rachel, l'épouse de Locke)
Le Desert Rouge, premier film en couleur et dernier film avec Monica Vitti, Antonioni va mettre un terme à la partie italienne de sa carrière pour devenir le réalisateur de films “internationaux” (cf Blow-up, Zabriskie Point et Profession : reporter).
C'est l'histoire d'un homme qui va en Afrique pour tourner un documentaire. Il se trouve un jour devant l'opportunité de prendre la personnalité d'un autre et, pour des raisons personnelles qui lui ont provoqué une profonde frustration, il se jette dans cette aventure avec l’enthousiasme de celui qui croit aller à la rencontre d'une liberté inespérée... Antonioni.



Né à Ferrare en 1912, Michelangelo Antonioni étudie l'économie à l'université de Bologna tout en écrivant des critiques de pièces de théâtre et de films pour un journal local. Passionné par le 7ème art, il s'inscrit ensuite dans l'école de cinéma "Centro Sperimentale". Une fois diplômé, il commence sa carrière en écrivant des scénarios pour Roberto Rossellini et Federico Fellini puis fait ses premiers pas en tant que réalisateur dès 1942, en signant des documentaires et des courts métrages qui flirtent avec l'inspiration néoréaliste introduite par Fellini.
En 1950, il signe son premier long métrage, Chronique d'un amour pour lequel il s'éloigne du néoréalisme et préfère se concentrer sur la psychologie de ses personnages. Ses films suivants : Les Vaincus, La Dame sans camélias, Femmes entre elles et Le Cri sont construits sur le même modèle et forment des chroniques sociales et psychologiques. Ces longs métrages restent toutefois assez confidentiels, se limitant à un public italien.
En 1960, Antonioni présente L'Avventura à Cannes. Le film suscite de nombreuses controverses mais offre au réalisateur le Prix du Jury. Il s'inscrit dans une quadrilogie complètée par L'Eclipse, La Nuit et Le Désert rouge, qui offre une vision très novatrice du cinéma, se voulant "à l'égal de la littérature". Pour chacun de ses films, Antonioni dirige Monica Vitti, qui deviendra son égérie et sa compagne pendant quelques années et qu'il retrouvera en 1981 pour Le Mystère d'Oberwald.
En 1966, Antonioni se voit remettre la Palme d'Or à Cannes pour son Blow Up, dans lequel un jeune photographe arrogant croit être temoin d'un meurtre. Le film est un énorme succès et permet au réalisateur de s'expatrier outre-Atlantique le temps d'un film Zabriskie Point.
Explorant de nouvelles contrées, il part à la découverte de l'Asie en tournant le documentaire Chung Kuo, chronique de la vie quotidienne en Chine, puis pose sa caméra entre l'Algérie et l'Angleterre pour Profession : reporter, dans lequel Jack Nicholson incarne un reporter basé en Afrique et enquêtant sur un meurtre mystérieux pour tromper l'ennui. Revenu en Italie, il réalise Identification d'une femme et rencontre Enrica Fico, qui deviendra sa femme, sur le tournage.
A l'âge de 73 ans, il est victime d'un accident cérébral qui entraîne une paralysie partielle de ses membres et l'empêche de parler. Il n'arrête pas pour autant son activité de cinéaste puisqu'il réalise en 1995 Par-delà les nuages avec son ami Wim Wenders avant de prendre part au projet collectif Eros, dans lequel il expose sa vision de l'amour et de l'érotisme aux côtés de deux autres réalisateurs, Steven Soderbergh et Wong Kar-Wai.
En 1995, il reçoit un Oscar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.



LIEN
FILMOGRAPHIE : TOURNÊ AUTOUR DU PÔ


lundi, septembre 11, 2006

Premier message personnel pour Fontessa

mardi, septembre 05, 2006

Mantegna, Mostra diffusa



Mantegna, una mostra diffusa... Du 16 septembre 2006 au 14 janvier 2007 (fermeture 25 décembre), une extraordinaire exposition célèbre le cinquième centenaire de la mort du grand artiste de la Renaissance italienne et mantovane, Andrea Mantegna. Cette unique exposition suit le parcours chronologique dans trois villes, Padoue, Vérone et Mantoue, où Mantegna vécut les années cruciales de son œuvre.
Les expositions peuvent se voir indépendamment. D’un point de vue pratique, il est bon de savoir que Mantoue-Vérone : 39 km par autouroute, Vérone-Padoue : 78 km par autoroute.

MANTEGNA E PADOVA 1445-1460
MUSEI CIVICI AGLI EREMITANI
piazza Eremitani, 8 – Padova
Mantegna à Padoue, c’est le point de départ, les années d’apprentissage et de formation du Maître qui va rencontrer des personnalités exceptionnelles telles que Bellini, I Vivarini, Schiavone, Squarciane et Donatello. L’exposition traite de cette période cruciale pour l’œuvre de Mantegna à une époque où Padoue vivait sa révolution Renaissance. On pourra y voir des œuvres importantes comme la Madonna con il Bambina dormentato du Staatliche Museum-Gemäldegalerie de Berlin et le San Marco du Stäedelsches Kunstintut de Frankfort.
EN MARGE DE L’EXPOSITION
— Fresques de la Chapelle Ovetari, la première grande commande de Mantegna, détruite pendant la seconde Guerre mondiale et dont on a remonté pour l’occasion un des panneaux.`
— Un Mantegna à découvrir : La Madonna della Tenerezza, œuvre attribuée à l’artiste récemment, à voir au Palazzo Zuckermann, Corso Garibaldi, 33.
Omaggio ad Andrea Mantegna (1438-1460) à la Loggia e Odeo Cornaro, via Cesarotti, 37. Documents originaux sur la vie privée et artistique du peintre.
INFORMATIONS ET RESERVATION
Billeterie Musei Civici agli Eremitani
Résa : tél. 0039/ 049 201 00 23
9.00-19 h du lundì au vendredì et 9.00- 18.00 h le samedi
Palazzo Zuckermann 10.00–19.00 h
Loggia e Odeo Cornaro 10.00–13.00 h
PADOUE GUIDE
L’HOTEL
ALBERGO MAJESTIC TOSCANELLI, via dell’ Arco 2 – tél.0039/049-66 32 44 – un 4 étoiles très classique. 155€ (double) avec p. déj.CB toutes.
Le RESTAURANT
LA CORTE DEI LEONI, via Pietro d’Abano 1, un bar à vin idéal pour déjeuner dans le centre, grand choix de “mises en bouche” et une belle carte de vins.
IL MICHELANGELO, corso Milano 22 – tél. 049-65 60 88 – fermé mercredi. Réservation.
Le CAFE
CAFFE’ PEDROCCHI, via 8 Febbraio. Ce café historique et sa pâtisserie Pedrocchino mitoyenne s’imposent.

MANTEGNA E LE ARTI A VERONA
PALAZZO DELLA GRAN GUARDIA
PIAZZA BRA, VERONA
À Vérone, l’exposition est centrée autour de deux œuvres de commande : le Tryptique de San Zeno (1456-1459) voulu par l’abbé d’origine vénitienne Gregorio Correr et la Madonna in Gloria fra Santi e Angeli (1497) à la demande de la communauté de Santa Maria in Organo aujourd’hui au Castello Sforzesco de Milan. Ces deux œuvres eurent une importance majeure sur le “primo rinascimento” véronèse, comme le soulignait déjà au XVe siècle Giorgio Vasari et comme en témoigne cette mosaïque culturelle véronèse présentée au travers d’artistes qui ont puisé dans l’influence de Mantegna leur propre personnalité.
INFORMATIONS ET RESERVATION
Résa : tél.0039-02 433 535 22 de 9.00-9.00 h du lundì au vendredì.
Ouverture tous les jours de 9.30–19.30 h (denière entrée 18.30 h)
Le samedi 9.30 – 21.30 h
VERONE GUIDE
L’HOTEL
HOTEL AURORA, piazza delle Erbe, 2 (on ne peut être mieux situé) – tél. 0039/045-59 47 17 – 2 étoiles, 19 chambres basiques mais bien équipées, préférez celles en façade. 100-135€ (double) avec p. déj. – CB toutes.
HOTEL GABBIA D’ORO, Corso Porta Borsari, 4 (donne sur la piazza delle Erbe) – tél. 0039/045-800 30 60. Chic et cher. 220-370€ avec p. déj. - CB toutes.
LE RESTAURANT
AL POMPIERE, vicolo regina Ungheria, 5 – tél. O45-80 30 537 – fermé dimanche, lundi midi – Visa.
BOTTEGA DEL VINO, vicolo Scudo di Francia 3 – tél. O45-80 04 535 – fermé mardi – CB. Deux authentiques trattorias de tradition véronèse toujours dans le quartier de la piazza delle Erbe.

MANTEGNA A MANTOVA 1460-1506
PALAZZO TE et
PALAZZO SAN SEBASTIANO
Arrivé à Mantoue en 1460, Mantegna y restera jusqu’à sa mort, en 1506. À Mantoue, il fut le peintre de la Cour des Gonzague, auquel il se consacra presque entièrement, en temps que peintre mais aussi en temps que conseil en antiquités romaines pour lesquelles il était expert. L’exposition du Palazzo Te est consacrée non seulement au travail de Mantegna pour ses illustres commanditaires, mais aussi à l’influence qu’il eut sur la peinture mantovane. Environ soixante-dix peintures majeures prétées par les grands musés italiens et internationaux.
EN COMPLEMENT DE L’EXPOSITION
Le parcours consacré à Andrea Mantegna se poursuit à la Basilique Sant’Andrea et au Castello San Giorgio avec une exposition sur la sculpture et sur Mantegna e Gonzaga, l’occasion pour voir (essentiel) ou revoir la Chambre des Epoux (Camera dei Sposi).
INFORMATIONS ET RESERVATION
Résa : Tél. 0039-02 43353522 (lundì–vendredi 9.00–18.00 h www.centropalazzote.it)
Horaire : lundì–vendredi 9.00–19.00 h, samedi et dimanche 8.30 -19.30 h
MANTOUE GUIDE
L’HOTEL
PALAZZO COSTA via Fratelli Grioli, 46 (proche Palazzo Te) – tél. 0039-0376 36 23 57 – 3 chambres : 75€ (double) avec p. déj. – Visa.
ALBERGO SAN LORENZO piazza Concordia, 14 (proche duomo – tél. 0039-0376 22 05 00 – 4 étoiles, 32 chambres : 175€ (double) – CB toutes.
LE RESTAURANT
CENTO RAMPINI 
piazza delle Erbe, 11 -
tél. 0376/366349 - fermé: 26-31 janvier,
dimanche soir et lundi. Carte 30-40€. Local historique bien situé sous le portique du Palazzo della Ragione 
qui n’a pas cédé aux sirènes du rustico-chic.
LE CAFE
CARAVATTI, piazza delle Erbe depuis 1865. Spécialité ; la sbrizolona (tarte sablée)

lundi, septembre 04, 2006